La conférence internationale sur le climat (COP 21) qui se tiendra à Paris en décembre prochain vise à trouver un accord global pour maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C.
La question du changement climatique est au coeur des débats, tant au niveau des négociations internationales qu’aux échelles plus locales. Les prévisions sont alarmantes et les secteurs de l’agriculture et l’élevage sont pointés du doigt comme étant une cause importante du réchauffement climatique.
L’agriculture contribuerait au quart des émissions de gaz à effet de serre dans le monde (en incluant la destruction des forêts). De plus, elle sera fortement impactée par le changement climatique à venir, au risque de ne plus pouvoir nourrir les 9 milliards d’habitants attendus en 2050.
Certaines régions du monde bénéficieront peut-être de conditions climatiques plus favorables, mais, si l’on ne fait rien, les conséquences pour la production agricole mondiale seront globalement négatives.
Deux fronts sont ouverts pour répondre à ces inquiétudes : l’atténuation du changement climatique par la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation des modes de productions agricoles aux évolutions supposées du climat. La politique engagée par la France en faveur de l’agroécologie semble aller dans ce sens…
En effet, si l’agriculture contribue au changement climatique, c’est aussi l’un des rares secteurs porteurs de solutions. C’est essentiellement par le captage du carbone que l’agriculture peut, contribuer à cet objectif. Les sols captent et absorbent le carbone, ce qui compense les émissions de l’agriculture, mais aussi d’autres secteurs. L’alimentation animale, la valorisation du bois, la méthanisation, l’évolution des pratiques agronomiques et de fertilisation, etc… sont des pistes d’amélioration permettant également de maintenir le potentiel de production agricole.
La tâche n’est toutefois pas simple, ne serait-ce que pour mesurer ces éléments. Chiffrer les émissions de gaz à effet de serre issues des activités agricoles est complexe et coûteux, du fait de la diversité des exploitations agricoles, des modes de production, ainsi que des zones géographiques et climatiques.
Dans les exploitations, il faudra à la fois tendre vers plus de sobriété (consommer moins d’intrants pour limiter les gaz à effet de serre) tout en essayant, quand cela est possible, de stocker du carbone.
L’agriculture contribue et subit les effets du changement climatique. Mais elle est aussi une partie de la solution !