Auteur : admin@technito.com
Plus d’autonomies pour faire face aux crises
COP 21
Paiement CFE
- Suppression des envois d’avis CFE par la poste
Depuis cette année, la suppression de l’envoi des avis de CFE-IFER par voie postale est généralisée. Dorénavant, les entreprises doivent se rendre dans leur espace professionnel sur le site www.impots.gouv.fr, préalablement à l’échéance du 15 décembre, afin de consulter en ligne leur avis.
Les avis 2015 de CFE-IFER sont disponibles en ligne dans l’espace professionnel à compter du 3 novembre 2015, et le 17 novembre 2015 pour les redevables ayant opté pour le paiement mensuel de leur cotisation.
L’accès aux services du site www.impots.gouv.fr est sécurisé, les entreprises doivent simplement y créer leur espace professionnel pour consulter leur avis si ce n’est déjà fait.
- Obligation de payer par voie dématérialisée d’ici le 15/12/2015
Par ailleurs, il est rappelé que les entreprises ont l’obligation de s’acquitter de la CFE-IFER par un moyen de paiement dématérialisé (paiement direct en ligne, prélèvement mensuel ou l’échéance).
Ainsi, les redevables qui n’ont pas déjà opté pour le prélèvement (mensuel ou à l’échéance) pourront acquitter la CFE-IFER 2015 :
- en adhérant au prélèvement à l’échéance jusqu’au 30 novembre 2015 sur le site www.impots.gouv.fr ou auprès de leur Centre Prélèvement Service (option à favoriser permettant ainsi de ne pas avoir à venir par la suite faire le télé paiement, notamment pour les activités Photovoltaïques),
- en payant directement en ligne jusqu’au 15 décembre 2015 minuit.
- Notices explicatives pour créer un espace professionnel (EFI), consulter les avis CFE et payer la CFE
Vous trouverez ci-dessous des liens permettant l’accès à des fiches explicatives :
- fiche EP-SL « créer un espace professionnel simplifié et adhérer aux services »
(http://www.impots.gouv.fr/portal/deploiement/p1/fichedescriptive_6968/fichedescriptive_6968.pdf) - fiche AIU 7 « consulter un avis de CFE-IFER »
(http://www.impots.gouv.fr/portal/deploiement/p1/fichedescriptive_7279/fichedescriptive_7279.pdf) - fiche AIU 8 « payer un avis de CFE-IFER/TP »
(http://www.impots.gouv.fr/portal/deploiement/p1/fichedescriptive_6256/fichedescriptive_6256.pdf).
Crise de l’élevage
Pendant tout l’été la « crise agricole » a fait les unes de l’actualité.
Faut-il être surpris de cette énième crise agricole ? Sans remettre en cause le marasme actuel dans l’ensemble des productions. Car les crises que traversent les productions animales sont intenses et violentes pour de nombreux éleveurs.
Il y a un an à peine, le secteur du lait se portait bien. Mais les prix se sont effondrés ! L’arrêt des quotas
et une demande mondiale moins forte ont entraîné la chute du marché. Pourtant, les producteurs ont été incités à investir pour produire encore plus. Avec les prix actuels, ces récents investisseurs, et plus particulièrement les jeunes, se retrouvent en grande difficulté…
Face à d’autres producteurs européens, les producteurs de porcs français sont peu organisés. Des carcasses et des jambons moins chers alimentent les industriels (en provenance d’Allemagne, Pays
Bas, Espagne). Des abattoirs européens ont des coûts de main d’oeuvre moins élevés. Les cours sont aussi impactés par l’embargo russe de 2014 (sanitaire dans un premier temps et suite à la crise ukrainienne)…
Du côté de la viande bovine, le marché est engorgé et la consommation a tendance à baisser… De plus, la FCO ne va certainement pas faciliter le retour à des cours plus fermes.
Sur le terrain, la libéralisation du monde agricole transforme de plus en plus nos voisins en concurrents,
que ce soit pour l’écoulement des productions ou pour le contrôle du foncier. Au détriment des plus
« fragiles »…
Dans cette ambiance générale très morose, des aides se mettent en place. Mais sans résoudre les problèmes sur le long terme.
Face aux mots d’ordre de plus de compétitivité, plus d’exportations et plus de modernisation, l’agriculteur
a-t-il d’autres alternatives ? Cela passe peut-être par plus de solidarité et de collectif dans les filières ? Cela passe aussi par des investissements, certes nécessaires, mais qu’il convient de maîtriser pour qu’ils soient des leviers et non plus des fardeaux difficiles à porter dès que la conjoncture s’inverse ? Dans un environnement économique devenu si volatil, même « les gros et modernes » peuvent disparaître ! Malgré tout, certains (éleveurs aussi) tirent leur épingle du jeu, la morosité économique n’étant pas généralisée…
L’agriculture peut-elle se satisfaire de la voie actuelle du libéralisme et de l’industrialisation ? Ne faut-il
pas réfléchir ensemble à une meilleure maîtrise et répartition des productions (au sein de l’Europe), renforcer le soutien à la qualité (pour répondre à la demande des consommateurs). Bref, à une agriculture certes moins libérale mais aussi moins violente pour les hommes
Vers une agriculture ultra connectée
L’agriculture n’échappe pas à la « révolution » de l’économie numérique : on voit émerger aujourd’hui de nombreuses applications dans le secteur agricole devant permettre une augmentation de la productivité.
L’usage des nouvelles technologies en agriculture a bien évolué depuis l’utilisation du Minitel pour déclarer la naissance d’un veau. Aujourd’hui, les technologies de l’information et de la communication connectent, à tous niveaux, le monde agricole : surveillance et gestion à distance des paramètres de l’exploitation, suivi des performances de l’élevage via les smartphones, cartographie des sols et des cultures, robotisation de la traite des vaches, de leur alimentation, des tâches de nettoyage, surveillance des maladies des cultures par drones… Ces nouveaux services et usages tendent à se développer car ils répondent à des attentes concrètes identifiées par les agriculteurs : optimiser les performances techniques et économiques tout en améliorant les conditions de travail.
Grâce aux réseaux de communication sans fil et aux services internet, les technologies de l’information et de la communication accompagnent maintenant en permanence les exploitants agricoles et leurs collaborateurs, pour la gestion et les décisions techniques, économiques et écologiques. Au coeur de cette évolution, les smartphones et tablettes deviennent les interfaces privilégiées pour les générations actuelles et futures d’agriculteurs.
Le développement d’outils d’aide à la décision, de robots ou de composants robotisés au champ et dans les bâtiments ainsi que la multiplication des outils et services basés sur l’imagerie de proximité (capteurs embarqués sur les matériels roulants, sur des drones,…) ou plus éloignée (imagerie satellitaire) sont là pour répondre aux attentes croissantes d’une agriculture se voulant toujours plus performante, sûre et respectueuse de l’environnement.
Après une longue période d’industrialisation et d’uniformisation des techniques agricoles, l’agriculture a désormais vocation à revenir à une approche plus locale et différenciée grâce à la prise en compte des données sur l’environnement des exploitations. Dans ce sens, les technologies de collecte et de traitement de l’information offrent des perspectives considérables.
La détention et la protection de ces grandes quantités de données générées sur les sols, les plantes, les animaux, les machines et les conditions environnementales est un enjeu majeur. Qui sera propriétaire de ces données ? Seront-elles revendues ? La question est sensible lorsque l’on sait que les données peuvent intéresser les fournisseurs des agriculteurs. Le risque majeur serait de voir les données recueillies auprès des exploitations échapper à la propriété des agriculteurs !
Faut-il pour autant craindre que le métier d’agriculteur puisse devenir à long terme une simple fonction de sous-traitant du propriétaire de ces données collectées ?
Non. L’intuition, le savoir-faire et l’expérience qu’un agriculteur a de son environnement et de son métier joueront toujours un rôle essentiel.