Alors que l’inflation en France se stabilise autour de 5 %, les prix des produits agricoles à la production depuis le début de l’année 2023 ne cessent de baisser. Ces derniers restent toutefois nettement supérieurs (+ 18 %) à ceux constatés à l’été 2021 au démarrage de l’inflation.
Après avoir atteint des sommets au printemps 2022, les cours des céréales ne cessent de s’éroder depuis, avec le cours du blé tendre par exemple autour de 220 €/tonne actuellement contre plus de 300 €/tonne l’an dernier. La guerre Russie/Ukraine dictait, il y a un an, l’évolution des cours en céréales, ce qui ne semble plus être le cas aujourd’hui. Mais les incertitudes naissantes liées à la macroéconomie (parité euro/dollar et demande mondiale) ainsi que les risques climatiques (sécheresse de plus en plus présente au niveau mondial, réchauffement, gestion de l’eau…) continuent d’alimenter un climat incertain. D’autant qu’en même temps, les restrictions liées au COVID-19 ont été largement allégées ce qui a engendré une relance de la demande mondiale et plus spécifiquement celle liée à la demande en énergie. Ainsi, la demande en pétrole devrait atteindre des records en 2023 ; l’heure de la sobriété n’est pas arrivée.
De plus, la fin du bouclier tarifaire sur l’énergie électrique amène également son lot d’incertitude sur les tarifs et le niveau de hausse des charges.
Ainsi, face au repli ou à la stabilité actuelle des prix des produits agricoles et la hausse des charges, le fameux « effet ciseau » redouté par les exploitants commence à se faire sentir sur les exploitations. Pour chaque exploitant, les décisions de gestion seront donc capitales pour couvrir les coûts de production.
Dans ce contexte, les techniciens et conseillers de gestion de l’Afocg restent à votre disposition pour échanger sur votre situation et l’analyser.
Les membres du bureau.